La Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) tire la sonnette d’alarme. Sur les 2.323 signalements reçus en 2016, près de la moitié porte sur la santé, le bien-être et le développement personnel.

Ce chiffre était de seulement 22 % en 2010. En additionnant les thérapies alternatives, les approches purement psychologiques et le domaine psychospirituel, « 652 interrogations mentionnent explicitement des inquiétudes sur une méthode, un thérapeute ou un groupe ».

Des techniques d’approche spécifiques
Beaucoup des « thérapies » ainsi épinglées reposent sur « le postulat que le malade ou la personne insatisfaite de sa vie est entravée et peut se libérer et libérer son potentiel de guérison, d’épanouissement, ou de réussite », explique le rapport annuel publié le 22 mars.

Pour attirer des adeptes, les professionnels utiliseraient « les grands sujets de préoccupation actuels » : environnement, crise des réfugiés, le tout en communiquant sur Internet les réseaux sociaux.

Kinésiologie, reiki et bio-zen
Parmi les pratiques inquiétantes, la Miviludes cite le reiki et la kinésiologie, en essor en France et qui risquent de « faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades ». Selon le rapport, l’absence de reconnaissance officielle des formations et diplômes « peut induire un amateurisme » de la part des pseudo-thérapeutes. L’Ordre des médecins rappelle que l’utilisation de la kinésiologie « constitue une dérive thérapeutique ».

Autre point d’inquiétude : la spiritualité orientale. Le pseudo-bouddhisme, pseudo-hindouisme, les groupes évangélistes et le néo-chamanisme sont dans le viseur, ainsi que la fréquentation en hausse des salons bio zen.

Auteur de l'article original: 20 Minutes avec agences
Source: 20 Minutes & agences
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 31. Mars 2018
Photo: