Sartrouville : des ambassadeurs de l’autisme pour faciliter la vie des familles
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Les volontaires comptent sensibiliser les professionnels de la santé, de la scolarité, des loisirs ou de la formation pour faciliter la vie des autistes et de leur famille.
Le parcours du combattant a commencé avant même le diagnostic. Vingt ans après la naissance de ses jumelles souffrant toutes deux d’autisme, Séverine, 43 ans, continue de se battre au quotidien pour une prise en charge adéquate de ses filles. « Ecole, médecins, sorties… : tout est compliqué car c’est une problématique souvent méconnue », confie-t-elle. Avec Sandrine, Gina, Nadia et d’autres familles, elles ont travaillé avec la ville de Sartrouville pour créer l’ambassade de l’autisme : un groupe de bénévoles volontaires pour sensibiliser associations, personnel communal, monde de l’éducation et divers médecins à la problématique.
« C’est l’aboutissement de deux ans de travail, se félicite Pierre Fond, le maire (LR). Cela ne va pas forcément de soi car la santé n’est pas du champ de compétence des communes défini par la loi. Mais on a souhaité le faire, en partant de la problématique de l’accueil, pour que chacun puisse trouver sa place. » « Il n’était pas question d’ajouter une couche à ce qui existe déjà, souligne Emmanuelle Aubrun, son adjointe déléguée aux affaires sociales et sanitaires. Mais de voir comment on peut accompagner au mieux les familles de Sartrouville. »
Cinq ateliers ont été créés : soins et santé ; loisirs, sports et culture ; scolarité ; entrée dans la vie active, événements et accompagnement des familles pour « essayer de trouver des solutions petites mais concrètes ». Des démarches ont ainsi été entreprises pour mettre en place une ligne d’eau dédiée aux enfants handicapés au centre aquatique de la Plaine, un accueil dans un centre hippique de Maisons-Laffitte, des ateliers d’art-thérapie à la maison des familles de Sartrouville… Les responsables de crèches et membres de la communauté éducative ont aussi été sensibilisés. Tout comme une soixantaine d’agents municipaux.
Séverine, qui a dû arrêter de travailler pour s’occuper d’Ophélie et Océane, a suivi beaucoup de congrès et coûteuses formations. Et poursuit maintenant son action via ce réseau d’ambassadeurs. « Avec ce groupe, je me sens comprise, épaulée, se félicite-t-elle. Je rencontre des gens qui connaissent nos difficultés et peuvent donner des conseils. »