Selon la plus grande étude jamais conduite sur le sujet, les personnes ayant survécu à un accident vasculaire cérébral (AVC) multiplieraient par 2 leur risque de démence.

Les chercheurs de l’Université d’Exeter (Royaume-Uni) ont analysé les données de plus de 3 millions de personnes concernant le risque de démence lié à l’AVC. Et selon eux, ce risque n’est pas anodin. En fait ce lien était déjà connu. Mais il n’était jusqu’à présent, pas quantifié.

Dans le détail, les scientifiques ont passé au crible 36 études impliquant des patients avec des antécédents d’AVC (familiaux, AVC silencieux…). Puis 12 autres travaux qui concernaient des AVC récents. Résultat, « les antécédents augmentent le détérioration cognitive d’environ 70% et les accidents vasculaires cérébraux récents doublent ce danger », explique le Dr Ilianna Lourida, principale auteure de cette étude.

Bien entendu, chaque personne ayant survécu à un AVC ne développera pas une démence. « Des recherches supplémentaires sont donc nécessaires pour déterminer si les soins post-AVC et le mode de vie peuvent réduire davantage le risque », concluent les chercheurs.

Rappelons qu’un AVC (ischémique) se produit lorsque le flux sanguin vers le cerveau est interrompu. Cela provoque alors la détérioration ou la mort des cellules qui peuvent favoriser une démence.

Auteur de l'article original: Vincent Roche pour Destination Santé
Source: Université d’Exeter, 31 août 2018
Date de publication (dans la source mentionnée): Samedi, 8. Septembre 2018
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