Ce 2 avril se tient la Journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme. Le gouvernement profite de l’événement pour dévoiler sa stratégie nationale de lutte contre cette pathologie. Un plan qui, sur le papier, paraît très ambitieux et aspire à rattraper le temps perdu, dans le diagnostic et la prise en charge.

344 millions d’euros. La « stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement » portée par Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, prend en compte « l’ensemble du parcours de vie des personnes, de la toute petite enfance à l’âge adulte ». C’est pourquoi 344 millions d’euros de moyens supplémentaires y seront consacrés. Concrètement, la stratégie gouvernementale peut être résumée en 5 points.

Investir dans la recherche

« Il faut en finir avec les idées reçues, les préjugés et, parfois, les mauvaises pratiques professionnelles », peut-on lire dans le plan. Cela devra passer par le renforcement du nombre de chercheurs, par le développement de trois centres d’excellence alliant recherche, pratiques cliniques innovantes et transfert des connaissances et par la constitution d’ici juin 2019 d’un groupement d’intérêt scientifique pour soutenir les projets innovants.

Intervenir précocement

Un parcours de soins coordonnés pour les moins de sept ans a déjà commencé à être mis en place pour soutenir le développement des plus jeunes. Il devrait se déployer progressivement dans les territoires. Par ailleurs, un forfait « intervention précoce » devrait permettre aux familles d’un enfant de 0 à 6 ans de ne rien débourser pour les bilans et interventions d’un psychomotricien, ergothérapeute, psychologue.

Lutter contre les retards de scolarisation

Le gouvernement souhaite ne « laisser personne sur le bord de la route ». Il proposera ainsi aux familles une offre de scolarisation diversifiée. « Le nombre Unités d’Enseignement en Maternelle sera triplé d’ici à 2022 ; une offre de scolarisation renforcée en école élémentaire pour les enfants présentant des troubles plus sévères sera également déployée progressivement ; cinquante enseignants ressources spécifiquement formés aux troubles du spectre autistiques seront recrutés pour la rentrée 2019…».

Agir auprès des adultes

Une politique de repérage conduite cette année devrait permettre de mieux lutter contre les hospitalisations inadéquates des adultes autistes dans les établissements de santé mentale. Par ailleurs, l’accès à un logement autonome devrait être facilité (...)

A noter : 700 000 personnes sont atteintes d’autisme en France, dont 100 000 enfants

 

Auteur de l'article original: Vincent Roche pour Destination Santé
Source: Secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des Personnes handicapées, 2 avril 2019
Date de publication (dans la source mentionnée): Vendredi, 5. Avril 2019
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