E-santé : le gouvernement passe-t-il la seconde ?
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Prendre le virage numérique… Agnès Buzyn a inscrit ce cap dans le plan Ma santé 2022 dévoilé en novembre 2018. Aujourd’hui, la ministre en charge de la Santé révèle le contenu de sa feuille de route. Focus sur la protection des données, le carnet de santé en ligne ou encore l’e-prescription…
Agnès Buzyn vient de dévoiler ses orientations inscrites dans le plan Ma Santé 2022 pour booster le numérique dans la médecine de demain. En voici quelques exemples :
Mettre les données en réseau : l’idée est de créer un registre national répertoriant tous les professionnels impliqués dans le numérique. Chaque patient disposera aussi d’un identifiant national de santé (INS) permettant à chaque soignant (après accord du patient) de disposer de toutes ses données en ligne. L’espace numérique de santé, l’appli « carte vitale » (vous permettant d’avoir votre carte sur votre smartphone) vont aussi dans ce sens. La sécurité des données issues de tous ces dispositifs sera assurée par « un service national de cyber-surveillance » ;
Accélérer le déploiement du dossier médical personnalisé (DMP), l’équivalent du carnet de santé numérique contenant par exemple tous vos antécédents, vos examens effectués ou encore vos résultats d’analyses sanguines. Autres objectifs, développer l’ e-prescription, « pour simplifier et sécuriser le circuit de transmission de l’ordonnance depuis la prescription jusqu’à la dispensation par le pharmacien ». Mais aussi continuer le déploiement du Health data hub (plateforme pour inciter à l’innovation notamment dans l’intelligence artificielle).
« Le numérique n’est pas une fin en soi », soulignent Dominique Pon et Laura Létourneau, responsable et délégué ministériels chargés du pilotage de la stratégie numérique. Il s’agit d’un « moyen pour mieux coordonner les professionnels de santé, développer des innovations thérapeutiques et organisationnelles, lutter contre la fracture sanitaire et repositionner le citoyen au coeur du système de santé ».